Entre sculpture et spectre : l’aura des objets déchus
Dans le silence des objets abandonnés, une présence persiste. Les poupées, autrefois symboles d’innocence et de jeu, deviennent, lorsqu’elles sont délaissées, des témoins silencieux du temps et de la mémoire…

En les intégrant dans des installations artistiques, ces figures déchues acquièrent une nouvelle dimension, oscillant entre sculpture tangible et spectre intangible. Elles incarnent une esthétique de la spectralité, où l’artiste, tel un archéologue de l’intime, exhume des fragments d’histoires oubliées pour les transformer en œuvres chargées d’émotion et de sens. Ce processus de réappropriation confère à ces objets une aura particulière, les élevant au rang de symboles d’une mémoire collective et personnelle. Elles s’inscrivent dans une filiation artistique où l’objet usé, cassé, rejeté est sublimé. En les assemblant, en les éclairant, cela leur rends une présence presque spectrale, comme si se réveillais une part d’âme oubliée.
» la poupée comme mémoire vivante, à la fois trace de l’enfance et figure de l’étrange, de l’inconnu, voire du dérangeant.
